la semaine dernière, j'ai eu une curieuse révélation, d'ailleurs en lisant la vie du General Leclerc, que je connaissais que très mal.
Milieu de famille ancienne, traditionnelle, noble, bref dans laquelle tout poussait au conservatisme, malgré les audaces de son père déjà, les siennes ensuite, et sa fougue. Oui, un homme traditionnel, ayant des craintes sur le Front populaire, mais voulant agir. Plus une foi qui étonne dans notre monde d'aujourd'hui, rempli de sceptiques, athées, agnostiques et tout.
Je pensais que De Gaulle, d'Argenlieu, Leclerc faisait une très belle trilogie, dont les points communs sont évidents et nombreux. Pourtant, et peut être à cause de, le feu les anima, et longtemps. Oui, je me plaignais de mes épreuves actuelles, mais combien sont elles insignifiantes à côte de celles affrontées par ces géants.
Premier point. Le second fut de me dire le monde actuel serait il capable de voir naître de tels héros. Certes, les ukrainiens, navalny, les iraniens, massoud ont quelque chose de cette furie. Mais quelles sont les conditions de cet aptitude à l'action, au combat, envers et contre tout.
J'ai alors repensé a ce qu'étaient les existences de ma grand mère, de ma mère, notamment avec les guerres, maladies, et autres, et j'ai vu qu'elles furent des héroïnes de l'ordinaire. Qui de nos jours parmi les féministes partiraient en pélerinage à pied, à 60 km, broderaient le dimanche, n'aurait pas de chauffage, ou irait ramasser son bois ? Des existences dures, dont quelque part je suis le descendant, ou l'héritier.
Et cela m'a fait voir qu'en 50 ans - depuis 1965 - le monde avait bien changé, dans les dogmes, les buts, les fins, le fonctionnement. Toutes les existences étaient bien différentes, avec d'ailleurs des plus dans l'ancien temps?
Ai je remangé des fritures de petits goujons comme jadis ? ou faire un bon civet avec un bon lapin ? ma première glace, mon premier surgelé fut de 1967. quand on voit ces rayons pleins, oui, la societé de consommation est là, mais a t'on plus de joie et de résistance ? et j'ai vu que la cuisine déroulait tout le fil de cette évolution...plus de truites meunieres, plus de pithiviers, plus de vraies saucisses, le persil n'a plus de goût, les pommes dauphine sont fades, bref bcp de choses ont disparu, à tel point qu'on remarque les exceptions. Le boudin..mais tout le reste... Pourquoi perd on cette culture, ce réflexe ? ah que les tartes aux pommes étaient bonnes jadis...
Tout change autour de nous, et on ne s'en rend à peine compte. Les pizzas, les steaks hachés ont envahi nos assiettes. et je ferai rire françois mauriac si je l'invitais dans les mac donald d'aujourd'hui,
Quel sera notre futur ? jadis dans le bourg, quand le cochon était tué, on distribuait aux amis qui une saucisse, qui un morceau de boudin, qui plus tard un saucisson..Cela créait des liens, des discussions, des échanges. On allait voir les autres quand ils étaient malades, on leur faisait des courses. Que reste t'il de ce monde ancien ?