samedi 4 mai 2019

SALE PRINTEMPS - 4 mai 2019

Paris est vide ! où sont ses habitants ? les commerces sont nombreux à être fermés. On croirait qu'on fête l'abdication d'un empereur français, vu la longueur des ponts ! Il pleut, l'heure est à la morosité, la conférence de presse n'y a rien changé. D'ailleurs, une semaine après, qu'en retenir, et même une heure après...

Je doutais du choix du style. J'en parlais à un de mes amis qui connaissait bien le sujet, il y a plus de 50 ans, et je lui téléphonais le 27 avril, funeste anniversaire. Il ne croyait pas que le Président ait pu dire autre chose.

Je relisais pourtant cette même nuit, ensuite, plusieurs des conférences du Général. J'y discernais une autre épaisseur, une autre vision, une autre volonté..suis je le seul ? les réalités, les voir, les hiérarchiser, les aligner, et ensuite choisir et agir..

je réfléchissais à tout cela, quand écoutant mille journalistes parlant des faits du jour, je vis que pas un ne voyait la réalité telle qu'elle est. Que 40.000 énergumènes veuillent battre le pavé parisien le 1° mai, pourquoi pas ? que M. MARTINEZ, dans sa lucidité marxiste centenaire, se considère victime de son propre appel a la convergence des luttes, mais que diable allait il faire dans cette galère ? mais qu'on voit dans l'arrivée de manifestants dans un hopital, voulant pénétrer dans les services, ouvrant la porte par eux mêmes, et que le problème consiste a accabler le ministre de l'Intérieur, car l'intrusion serait une faute vénielle, consistant à se proteger, que ..mais ou est la Réalité ? le Bon sens ? est ce que oui ou non un groupe de manifestants qui n'avait rien à faire dans cet hopital et a forcer les portes soient des innocents piégés par le mauvais ministre de l'Intérieur...

Il paraît que le pôle Nord change un peu chaque année. Mais là, c'est carrément prendre les vessies pour les lanternes. et tout, dans les choses des jours, voit cette dérive. La reconstruction de ND, le déficit, l'avenir des services publics, la vision de demain, du monde qui nous entoure, tout repose sur des yeux, et des réalités. tant que les professeurs seront persuadés de manquer de moyens, alors qu'il y a un siècle, les enfants savaient mieux écrire et lire, rien n'avancera. tant que les communes voudront avoir des équipements qui ne servent que peu, sinon au prestige, les impots ne pourront baisser. tant que le moindre député - je pense a Benoit Hamon, qui ne l'est même plus - se considérera comme le génie du Siècle, les portes seront fermées. 

Je pensais ces jours ci aux derniers ouvrages et conférences de Bernanos. IL a bien vu, ce qu'on ne voit pas encore assez, que la civilisation avait changé vers 1900, avec l'avènement disons pour simplifier des machines, et de la civilisation mécanique. Je pense pourtant qu'avec l'âge des écrans, tv, internet, etc, une autre étape a été franchie, et de façon mondiale.

il est difficile de voir ou de prévoir les conséquences des deux étapes, couplées a une perte des structures anciennes, tant la République que la Religion, ou même le sens des autres. Jamais le monde n'a semblé autant absorbé dans le matérialisme - et dieu sait que le progrès a eu des impacts formidables, des choses simples comme l'eau sur l'évier, l'eau chaude, les toilettes, la voiture, les appareils ménagers, - et pourtant les gens n'ont jamais  paru aussi égarés ! comme ayant perdu le sens des réalités.