Je me souviens de jadis, quand j'avais relu le Bloc Notes, en trois tomes, environ 30 ans. Ma surprise, au delà des commentaires sur l'Histoire de pres de 60 ans, avait été de voir, de constater combien ces pages restaient vraies, 50 ans plus tard, tout à fait pleines de vérités.
Je pensais d'abord qu'il y avait le fait de la sélection, l'auteur pouvant reprendre les chroniques ou il se trompe le moins, comme je sélectionnerais les bonnes feuilles de ce blog.
J'écrivis alors à Jean Touzot, le spécialiste de Mauriac, pour lui faire part de ma surprise. Par une lettre que je dois avoir qq part, il me répondit deux choses : que non, il n'avait pas sélectionné outre mesure les articles repris, que deux, en effet, Mauriac s'était peu trompé dans ses commentaires ou ses attaques.
A quoi cela tient il que Mauriac fasse si peu d'erreurs de jugement, lui pourtant issu d'un milieu de province relativement fermé et conservateur ? sa pensée ? ses lectures ? le sens de l'éternité ? j'y réfléchis toujours.
Peu de gens sont ainsi, clairvoyants. Tocqueville, Lawrence en partie. Ataturk. C'est très rare. Et quelle est ma perplexité aujourd'hui, en voyant ce que je n'hesite pas à qualifier d'erreurs récentes :
- Cameron et le Brexit
- l'élection et le comportement de Trump
- l'invasion de l'Ukraine par Poutine, et surtout les motifs avancés.
- la politique du covid en Chine, et ses retournements aussi soudains que totaux
- les théories du grand remplacement
- l'Iran et sa jeunesse
- l'état de l'Algérie, 60 ans après l'indépendance
- et tous ceux qui naviguent sur ces erreurs : Zemmour, Pierre de Gaulle, Carrere d'Encause, Melenchon et sa troupe. Pourquoi l'intelligence est elle si rare et si mal partagée. D'où le mot de Descartes sur le bon sens
etc.
Une chose est sûre, les dictatures sont le meilleur moyen de se tromper
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