Cet été, au milieu de soucis sans fin, j'ai lu ou parcouru le livre du penseur de Sarkozy, j'ai nommé Patrick BUISSON, qui se veut une analyse des évolutions profondes de la mentalité (au sens large des Francais et des Françaises). C'est vrai que bien des choses ont évolué, changé, été transformées au cours des 50 dernières années.
Pour ma part, j'avais une approche plus prosaïque des évolutions : me rappelant ma petite enfance, et même l'adolescence, beaucoup de choses me frappaient, sans que je l'explicasse . Pourquoi le lard fumé et le jambon n'avaient plus le gout de l'enfance, ni les gâteaux pourtant étiquetés de pâtissiers en renom sur les tv, pourquoi tant de gens couraient si loin sur les routes, pourquoi les intérieurs et leur ameublement étaient devenus d'une standardisation incroyable ? pourquoi les gens ne lisaient plus ? pourquoi leurs propos étaient souvent marqués d'un c cool, c chouette, pas très éloquents, voire c super ! on se fait un apéro ? pourquoi ces tendances de vacances, de loisirs uniformes ? le soin du corps, et bien sûr une déchristinisation assez profonde, les obseques se transformant en crémation et apéritif
Les faits divers aussi parlent. Combien de meurtres d'enfants, de suicides de parents ? la rubrique des faits divers n'est qu'un invraisemblable catalogue.
Frappant aussi cette perte d'ambitions professionnelles, de goût du travail, de la satisfaction au boulot, combinée aussi à une volonté de profiter de la vie a tout crin. Plus d'économies faites, de choix. Le bon plaisir intervient partout. Ne parlons pas de la sexualité, malgré les multiples essais inimaginables jadis.
le tournant fut sans doute proche de 1968, et des désillusions du communisme qu'on croyait fraternel. Bcp de gens avaient cru dans le Parti, le communisme, etc. L'élévation du niveau de vie, l'individualisme favorisa d'autres objectifs.
La libération féminine en fut le principal. Pourquoi pas changer ? Sans Simone de Beauvoir, ma mère passa le permis à 50 ans toute seule, début 1968. Besoins de liberté sans doute car son mari n'aimait pas prendre la voiture, fanatique de la marche à pieds et de l'horizon local. Elle cessa aussi de coudre ses robes et voulut avoir des vêtements plus adaptés, un chéquier etc. Mais elle resta aussi pieuse et à cheval sur les principes
Le monde était quasiment resté inchangé de Louis XVI à 1914, avec son organisation aristocratique, ses grandes familles, la paysannerie. Bien sûr, des découvertes, Pasteur, le téléphone, la voiture. Mais depuis Hiroshima, que de changements dans tous les domaines.
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